Une INM c’est quoi ?
Le référentiel pourquoi ?
A qui s’adresse cette plateforme ?
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Je suis un citoyen, un patient, un aidant ou en première visite un professionnel
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Je vais pouvoir trouver facilement des informations sur les interventions qui sont réellement des INM. Je pourrai également faire des retours d’usage. Si je souhaite aller plus loin, je serai orienté vers les conditions d’accès à l’ensemble des données et fonctionnalités du Référentiel des INM.
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Je suis un professionnel de la santé souhaitant accéder à l’intégralité des fiches INM
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Je vais pouvoir trouver des informations complètes sur les protocoles des INM pour approfondir mes connaissances et mes pratiques. Je vais pouvoir faire des retours d’usage.
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Je suis un représentant d’une autorité, d’une institution ou d’une organisation, liée à la santé
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Si mon organisme d’exercice est partenaire de la NPIS, je pourrai accéder à l’ensemble des données et fonctionnalités du Référentiel des INM.
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Je souhaite soumettre une proposition de nouvelle INM dans le Référentiel
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Si mon projet répond bien à la définition d’une INM et s’il est suffisamment étayé par des études menées scientifiquement, je serai orienté vers un formulaire qui me permettra de rédiger la fiche INM relative à mon projet.
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Je suis un expert retenu au titre de la procédure de validation de fiche INM
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Si j’ai reçu un courriel de la NPIS m’accréditant en tant qu’Expert dans un domaine défini, je pourrai m’inscrire pour participer à la procédure d’expertise pour laquelle j’ai été sollicité.
Devenir Soumissionnaire
En savoir plus sur la NPIS et sur les INM :
Questions et réponses de la NPIS
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Pourquoi avoir choisi l’appellation INM, terme négatif semblant s’opposer au médicament ?
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Le terme intervention non médicamenteuse (INM) n’a pas été choisi par la société savante NPIS mais s’impose. Il est utilisé par les scientifiques depuis 1975 (Figure 8). Des autorités et des agences l’emploient, l’Organisation de la Santé depuis 2003, la Haute Autorité de Santé depuis 2011, la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie depuis 2014, le Ministère de la Santé depuis 2018, le Haut Conseil de la Santé Publique depuis 2019, le Centre Européen de Prévention et de Contrôle des Maladies depuis 2020, l’Inspection Générale des Affaires Sociales depuis 2022, le Conseil Économique, Social et Environnemental depuis 2023, l’Assurance Maladie depuis 2024. De nombreuses sociétés savantes nationales et supranationales utilisent le terme INM dans leurs recommandations. Ces solutions de santé sont « engoncées » entre les produits de santé et les mesures de santé publique malgré les efforts de professionnels pour les faire connaître et reconnaître (Figure 1). Elles constituent un domaine sous-estimé de services immatériels situés entre les biens (ex., médicament, dispositif médical) et les recommandations générales de santé publique (ex : règles diététiques, mesures d’hygiène, actions environnementales). Elles peuvent être noyées dans des compilations de solutions de santé mélangeant des actions de promotion de la santé et des programmes ciblés ou confondant des méthodes d’identification d’un problème de santé et des méthodes de résolution d’un problème de santé (voir encadré 1). L’enjeu est une meilleure traçabilité des pratiques pour une amélioration continue de leur qualité, de leur sécurité, de leur implémentation et de la formation. Ces pratiques peuvent être facilement partagées d’un pays à l’autre. Le terme INM ne signifie pas « anti-médicament » ou « médecine alternative » (médecine parallèle). Il s’inspire de la rigueur du processus standardisé au niveau mondial de validation du médicament pour établir les bonnes pratiques scientifiques et cliniques. A terme, nous pensons que l’abréviation INM prendra le pas sur son intitulé complet comme OMS, IBM, SEAT et tant d’autres.
Des registres de pratiques non médicamenteuses aux critères et aux contours imprécis.
Des catalogues compilent toute sorte de pratiques de santé parmi lesquels les INM semblent noyées. Certaines s’adressent à la population générale, certaines sont ciblées. Les critères de sélection sont hétérogènes. Les objectifs diffèrent. Les modalités pratiques diffèrent. Trois exemples parmi tant d’autres, deux aux Etats-Unis EBCCP ou Mindtools, et un en France (Capitalisation Santé).
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La NPIS est-elle en train de créer une nouvelle chaine de valeurs ?
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Des pratiques immatérielles de prévention et de soin existent depuis la nuit des temps. Simplement, la diversification des pratiques, la multiplication des métiers au croisement entre prévention, soin et aide sociale, et la mondialisation des systèmes d’information ont nivelé ces services et les ont rendus obscurs au moment où la médecine a fait des progrès considérables dans la détection et le diagnostic précoces des problèmes de santé. La démarche interdisciplinaire et multisectorielle de la NPIS génère une chaîne de valeurs, de la conception des pratiques à leur mise en œuvre, en passant par leur réglementation et leur financement. Des initiatives particulièrement innovantes de modèles économiques se lancent partout dans le monde, paiement à l’acte, paiement au forfait, prestation de l’économie sociale et solidaire, offre favorisant le développement durable, économie e-santé, forfait innovation humaine, économie de long terme (World Economic Forum, 2024). Le Pôle prospective de la NPIS sous la direction de Michel Noguès retranscrit dans des livres ces initiatives à travers le monde (Noguès, 2022 ; Noguès, 2024). Les NPIS Forum invitent tous ceux et toutes celles qui innovent à partager leur expérience.
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Les INM sont-elles de simples recettes à appliquer ?
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Les INM sont des protocoles à mettre en œuvre auprès d’une population cible, mais elles ne sont que des cahiers des charges. Elles doivent être contextualisées et personnalisées. Le Référentiel des INM propose des bonnes pratiques et des astuces pour les mettre en œuvre de manière optimale. Par ailleurs, la NPIS recommande une formation pluriprofessionnelle d’éthique en santé pour les mettre en œuvre. La société savante œuvre avec ses partenaires à l’élaboration et la reconnaissance de cette formation socle qui pourrait être réalisée en particulier dans des établissements de l’enseignement supérieur en collaboration avec le Ministère de la Santé. Cette formation éthique comprend tous les prérequis de savoir, savoir-faire et savoir-être nécessaire à l’exercice interprofessionnel dans la santé. Des professions de santé rompues à l’exercice comme les médecins par exemple auront des équivalences.
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Pourquoi ne pas avoir imposé l’essai randomisé en triple aveugle comme dans le médicament ?
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Ce critère a été établi pour la validation scientifique des médicaments. Penser qu’une psychothérapie dirigée par un psychologue ou un régime encadré par un diététicien peut être caché à un participant d’étude est impossible. Tout a été fait pour établir le meilleur lien de causalité entre la proposition d’une pratique et ses effets sur la santé en tenant compte de la spécificité des INM sans dévoyer les attendus de rigueur et d’éthique de la recherche dans le domaine de la santé. Nos recommandations limitent au maximum les biais et favorisent la validité et la reproductibilité. Cela n’empêchera jamais certains individus ou promoteurs de frauder. Compte tenu des risques moindres pour la santé des INM par rapport produits de santé à action rapide (chirurgie, médicament à action rapide, dispositif médical implantable) et de leur intérêt potentiel dans la prévention, l’essai pragmatique en vie réelle ou d’effectiveness en anglais répondait le mieux à la prise en compte des risques. Par contre, l’évaluation d’une INM a justifié la réalisation d’une étude implémentation dans le pays donné afin de ne pas extrapoler des résultats d’un contexte culturel à un autre.
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Pourquoi attribuer un code unique à chaque INM listée dans le Référentiel ?
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L’interopérabilité entre les systèmes d’information des opérateurs de santé et des financeurs est la condition cardinale de l’efficience des INM. L’attribution d’un code unique à une INM améliore l’information, la prise de décision, la qualité de la mise en œuvre, la traçabilité, la monétisation et les analyses d’impact. Une INM devient ainsi un acte identifié dans une nomenclature institutionnelle. Les caractéristiques d’une INM sont décrites et justifiées par des études publiées dans des revues scientifiques à comité de lecture respectant les attendus de la recherche internationale en santé. Elles doivent être conformes au NPIS Model. Les pratiques innovantes deviennent par un processus de normalisation et d’expertise indépendante, des INM labélisées NPIS©. Elles peuvent être intégrées dans les parcours personnalisés de santé par un professionnel, une équipe pluridisciplinaire, un centre de santé, un établissement de soin, une structure médico-sociale, un réseau de santé, une plateforme digitale ou tout autre organisation habilitée à délivrer des solutions de santé. Avec une codification unique pour chaque INM et interopérable avec les nomenclatures assurancielles/métiers, les autorités d’un pays et les systèmes assurantiels peuvent mettre en œuvre des procédures de contrôle et de rétrocontrôle d’usage des INM selon leur niveau de gestion du risque (Figure 9). Les données provenant des usages et des expériences des utilisateurs, des professionnels, des opérateurs de santé et des institutions nourrissent de nouvelles questions de recherche. La recherche permet des innovations par exemple en isolant des INM plus spécifiques, plus efficaces, plus implémentables et plus efficientes au sein de plateformes et d’organisations territoriales.
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Quelle est la feuille de route de la NPIS jusqu’en 2030 ?
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La NPIS a dessiné une feuille de route de 2021 à 2030 alignée sur les stratégies des institutions européennes et internationales chargées de la santé (Figure 10). A ce titre, elle a entamé des discussions avec l’Association Européenne de Santé Publique (EUPHA) impliquée dans l’innovation dans les services de santé, le Centre Européen de Prévention et de Contrôle des Maladies projetant de créer un registre (ECDC, 2023), la Commission Européenne souhaitant promouvoir les « supports de santé, de nutrition, de santé mentale et psychosociaux aux communautés » (Commission Européenne, 2022) et l’OMS Europe déclarant vouloir identifier les « interventions de santé les plus efficaces » d’ici 2030 (OMS Europe, 2021). Elle a déposé plusieurs projets européens en 2024. La NPIS échange également avec l’OMS prônant les « interventions d’auto-prise en charge » depuis 2022 (OMS, 2022), les INM dans son Plan d'action global pour la santé mentale publié en 2022 (OMS, 2022), « les interventions les plus efficaces et les plus réalisables dans un contexte national » dans un rapport publié en 2021 (OMS, 2021) et les actions de santé diminuant les risques environnementaux à travers un compendium (OMS, 2024). La NPIS échange enfin avec d’autres instances internationales comme l’UNESCO prônant les « interventions spécifiques d’éducation pour la santé et le bien-être » depuis 2016 (UNESCO, 2016), l’UNICEF prônant le partage des « interventions efficaces » en santé depuis 2016 et le développement des « soins de santé primaires » depuis 2018, l’ONU prônant « l’accélération des services de santé essentiels » depuis 2023 (ONU, 2023) et la Coalition of Partnerships for Universal Health Coverage and Global Health prônant les « services population-centrée, compréhensifs et intégrés » depuis 2021. Ainsi, un écosystème des INM, de la recherche à la pratique en passant par la formation et la délivrance, est en construction. La NPIS y participe. Elle implique tous les acteurs, académiques et non académiques, pour créer une véritable chaîne de valeurs au bénéfice de la médecine personnalisée et de précision fondée sur la science, de la santé durable et de la longévité équitable. Avec plus de 2,1 milliards de personne âgées de plus de 60 ans en 2050, les collaborations multipartites seront les fondements d’une économie de la longévité durable et équitable (World Economic Forum, 2024). C’est la raison pour laquelle des forums sur les INM sont organisés depuis 2024 en France et en Europe, appelés NPIS Forum. Un sommet international intitulé, NPIS Summit, se tient chaque année en octobre. Des évènements régionaux appelés NPIS Satellite rassemblent des professionnels et des usagers sur un thème de santé.
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