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LES RÉSULTATS S'AFFICHERONT UNE FOIS VOTRE CHOIX EFFECTUÉ

Une INM c’est quoi ?

Ce sont les méthodes ciblées sur un problème de santé connu de la médecine occidentale, EXPLICABLES, EFFICACES, SÛRES et ENCADREES par des professionnels formés. Ces pratiques corporelles, nutritionnelles et psychosociales constituent un complément aux autres solutions de santé...

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Le référentiel pourquoi ?

Le cadre scientifique standardisé NPIS Model permet d’identifier les INM explicables, efficaces, sûres et reproductibles sur la base des études publiées. Un processus d’expertise indépendant et rigoureux coordonné par la société savante NPIS et vérifiable par toutes les autorités de santé...

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A qui s’adresse cette plateforme ?

Je suis un citoyen, un patient ou un aidant

Je vais pouvoir trouver facilement des informations accessibles sur les interventions qui sont réellement des INM à ce jour. Je pourrai également faire des retours d’usages lorsque j’en aurai bénéficié.


Je suis un professionnel des INM

Je vais pouvoir trouver plus d’information sur les protocoles auxquels je peux me former ou à approfondir. Je vais pouvoir faire des retours sur des bonnes pratiques d’implémentation.


Je suis un professionnel de la santé ou un chercheur

Je vais pouvoir trouver les INM validées scientifiquement qui peuvent venir compléter/renforcer les traitements bio-médicaux que je prescrits à mon patient durant son parcours.


Je suis un opérateur dans le domaine de la santé ou du médico-social

Le Référentiel des INM va m’aider à savoir quelles INM soutenir, pour qui, combien de séances ou sur combien de temps, par quel professionnel,... Le référentiel des INM va également me permettre de publier sur mon site, dans mes outils, des contenus dont je peux garantir l'intégrité à destination de mes usagers


Questions et réponses de la NPIS

Pourquoi une société savante internationale des INM ?
Les INM sont un domaine dans lequel circulent de nombreux amalgames entre connaissance scientifique et opinion du fait de leur objectif, la santé humaine, et du fait de leur mode opératoire, des protocoles immatériels. Il faut pourtant apprendre à distinguer la science de la recherche devant la démultiplication des outils et des vecteurs d’information (Klein, 2020), en particulier sur le sujet des INM. Les mêmes canaux de communication véhiculent des connaissances scientifiques et des croyances, opinions, commentaires... Des informations aux statuts différents se contaminent. Une connaissance peut devenir la croyance d’une communauté particulière, et vice-versa.

La science correspond à des connaissances établies, un corpus de connaissances sur des questions bien posées et précises. Ces connaissances jusqu’à preuve du contraire n’ont pas à être remises en cause. Un chercheur ne se repose pas la question de la forme de la Terre. C’est acquis, elle est ronde. La question est tranchée. La science approche de la vérité. Les sociétés savantes jouent un rôle majeur dans l’établissement de ces consensus scientifiques de qui est connu et reste à connaître.

La recherche correspond à des questions dont nous ne connaissons pas les réponses. Ces questions bien posées n’ont pas encore de réponse. Un chercheur travaille sur le sujet par différentes méthodes et stratégies. La recherche cultive le doute. Les sociétés savantes œuvrent au développement de la recherche sur un territoire et un thème précis.

Compte tenu que les INM sont des protocoles universels de santé centrés sur la personne et administrés par des humains, une société savante multidisciplinaire internationale devait être créée, c’est chose faite depuis 2021. Cette société s’intitule la Non-Pharmacological Intervention Society (NPIS).
Toutes les pratiques de bien-être sont-elles des INM ?

Bouger, manger, boire, dormir, parler, lire, écrire, peindre, écouter de la musique, regarder un film, danser, rire, marcher, chanter, méditer, jardiner, fréquenter des amis (...) sont des activités de la vie quotidienne, certaines pouvant générer de la joie, du plaisir, de l’épanouissement, du bien-être... Libre à chacun dans un pays démocratique de les interpréter et les vivre à sa manière. On parle de philosophie de vie, de mode de vie, d’art de vivre, de développement personnel. Autrement dit, une activité de la vie quotidienne n’est pas une INM, même si elle peut contribuer aléatoirement et ponctuellement à la santé de certaines personnes. Activité occupationnelle ou traitement d’un problème de santé identifié par la médecine diffèrent.

Les produits suivants ne sont pas des INM :

  • Produit d’hygiène et de beauté (shampoing, dentifrice, brosse, crème pour le corps…),
  • Produit naturel (plante, aliment, champignon, huile essentielle…),
  • Produit de santé (médicament, matériel biologique implantable, complément alimentaire…),
  • Dispositif médical (organe artificiel, prothèse, orthèse, application digitale, système de monitoring…).


Les biens et services suivants ne sont pas des INM :

  • Produit ou service culturel (jeu vidéo, livre, podcast, pratique artistique, visite de musée, théâtre, écriture…),
  • Produit ou service de consommation courante (coiffure, soin esthétique, restauration…).


Les actions suivantes ne sont pas des INM :

  • Action de promotion de la santé publique (campagne de communication, vidéo, affiche, livret, site, post…),
  • Aménagement architectural (création d’une rampe d’accès…),
  • Aménagement environnemental (reboisement d’un parc, création d’un atelier sportif…).


Les approches suivantes ne sont pas des INM :

  • Discipline professionnelle (kinésithérapie, psychologie, diététique, santé publique…),
  • Approche éducative (développement personnel…),
  • Pratique ésotérique (pratique spirituelle, culte religieux, art divinatoire, sorcellerie…).


Les organisations suivantes ne sont pas des INM :

  • Organisation de santé (réseau, plateforme, cabinet, maison de santé, établissement de santé…),
  • Dispositif de santé (plateforme numérique…).


Les mesures suivantes ne sont pas des INM :

  • Politique de santé (stratégie, plan, programme…),
  • Réglementation (arrêt, décret, loi…),
  • Décision de justice (mise en garde, condamnation…).
Pourquoi avoir choisi l’appellation INM, terme négatif semblant s’opposer au médicament ?

Le terme intervention non médicamenteuse (INM) n’a pas été choisi par la société savante NPIS mais s’impose. Il est utilisé par les scientifiques depuis 1975 (Figure 8). Des autorités et des agences l’emploient, l’Organisation de la Santé depuis 2003, la Haute Autorité de Santé depuis 2011, la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie depuis 2014, le Ministère de la Santé depuis 2018, le Haut Conseil de la Santé Publique depuis 2019, le Centre Européen de Prévention et de Contrôle des Maladies depuis 2020, l’Inspection Générale des Affaires Sociales depuis 2022, le Conseil Économique, Social et Environnemental depuis 2023, l’Assurance Maladie depuis 2024. De nombreuses sociétés savantes nationales et supranationales utilisent le terme INM dans leurs recommandations. Ces solutions de santé sont « engoncées » entre les produits de santé et les mesures de santé publique malgré les efforts de professionnels pour les faire connaître et reconnaître (Figure 1). Elles constituent un domaine sous-estimé de services immatériels situés entre les biens (ex., médicament, dispositif médical) et les recommandations générales de santé publique (ex : règles diététiques, mesures d’hygiène, actions environnementales). Elles peuvent être noyées dans des compilations de solutions de santé mélangeant des actions de promotion de la santé et des programmes ciblés ou confondant des méthodes d’identification d’un problème de santé et des méthodes de résolution d’un problème de santé (voir encadré 1). L’enjeu est une meilleure traçabilité des pratiques pour une amélioration continue de leur qualité, de leur sécurité, de leur implémentation et de la formation. Ces pratiques peuvent être facilement partagées d’un pays à l’autre. Le terme INM ne signifie pas « anti-médicament » ou « médecine alternative » (médecine parallèle). Il s’inspire de la rigueur du processus standardisé au niveau mondial de validation du médicament pour établir les bonnes pratiques scientifiques et cliniques. A terme, nous pensons que l’abréviation INM prendra le pas sur son intitulé complet comme OMS, IBM, SEAT et tant d’autres.

Des registres de pratiques non médicamenteuses aux critères et aux contours imprécis.
Des catalogues compilent toute sorte de pratiques de santé parmi lesquels les INM semblent noyées. Certaines s’adressent à la population générale, certaines sont ciblées. Les critères de sélection sont hétérogènes. Les objectifs diffèrent. Les modalités pratiques diffèrent. Trois exemples parmi tant d’autres, deux aux Etats-Unis EBCCP ou Mindtools, et un en France (Capitalisation Santé).
 

Pourquoi le terme d’INM est-il si méconnu ?
Le terme INM est utilisé par les scientifiques travaillant dans le domaine de la santé depuis 1975. Mais, il n’est pas le seul. D’autres termes similaires sont utilisés comme synonymes notamment dans Pubmed, 10 en anglais pour qualifier le processus non médicamenteux (voir colonne 1, tableau 1) et 28 en anglais pour qualifier le mode opératoire (voir colonne 2, tableau 1). L’inventaire exhaustif des INM sur un moteur de recherche d’articles scientifiques est impossible à ce jour, tellement les chercheurs et les chercheuses utilisent des mots variés à la signification distincte : rehabilitation intervention, psychosocial intervention, psychosocial intervention, mental intervention, cognitive intervention, psychological intervention, behavioral intervention, psychosomatic intervention, nutrition intervention, nutritional intervention, diet intervention, food intervention, physical intervention, body intervention, exercise intervention, manual intervention, rehabilitation intervention, salutogenic intervention, natural intervention, self-help intervention, nursing intervention, therapy intervention, care intervention, disease management intervention, multimodal intervention...

Une requête sur Pubmed du 15 août 2024 indique 55 689 articles citant le terme "non médicamenteux" ou équivalent jusqu'en 2023 (Figure 7). Si ces chiffres ne remettent pas en question la tendance, ils sont sous-estimés à cause d’une base de données centrée sur des produits de santé plus que des services, les traitements biologiques plus que psychosociaux, les études sur des populations nord-américaines et les revues éditées par les organismes nord-américains. Cette logique répond à un site officiel du gouvernement des Etats-Unis d’Amérique géré par le Centre National d’information Biotechnologique et est hébergé par la Bibliothèque Nationale de Médecine appartenant aux National Institutes of Health (NIH). 

Une requête sur Pubmed du 15 août 2024 indique 11 642 articles citant le terme "intervention non médicamenteuse" ou équivalent jusqu'en 2023 (Figure 8). Les deux courbes témoignent d’une augmentation depuis 2000, et d’une nette accélération depuis 2010.

La HAS française encourage l’utilisation du terme INM dans la santé depuis 2011.
Pourquoi établir un modèle unique d’évaluation des INM ?
Un modèle de validation scientifique des médicaments existe depuis les années 1960 et dispose d’une réglementation spécifique reconnue dans le monde entier (ex., FDA, EMA, ANSM). Une procédure similaire existe depuis peu pour les dispositifs médicaux en Europe. En revanche, aucun modèle consensuel n’existait pour les services nutritionnels, corporels et psychosociaux de santé à cause notamment de confusions entre approche, protocole et technique/ingrédient. Un travail participatif, pragmatique et multidisciplinaire de consensus a suivi les recommandations scientifiques internationales en santé à cette fin pour les INM (Ninot et al., 2023). Il a tenu compte des spécificités des INM, des risques pour la santé, de l’équilibre entre validité interne et externe, de la justification de mécanismes explicatifs et d’éthique en santé et du respect des contextes d’utilisation. Le NPIS Model accélère la recherche par une harmonisation des attendus méthodologiques et éthiques dans les INM. Il accélère aussi l’identification, le référencement, la transférabilité et la mise en œuvre des INM au profit de la santé et de la sécurité des usagers. Il améliore la qualité des formations. En définitive, le NPIS Model permet de distinguer les services individualisés fondés sur la science visant à traiter un problème de santé connu de la médecine occidentale des pratiques occupationnelles (mode de vie, art de vivre, travail, activité socioculturelle, développement personnel, recherche du bonheur, pratique spirituelle...). En ce sens, le modèle n’entrave pas la liberté des personnes à choisir un mode de vie particulier. Il vise à agir à un moment donné sur un problème de santé d’une personne ou d’un groupe de personnes dans un temps limité et un cadre réglementé par le secteur de la santé. Le NPIS Model encourage les innovations dans tous les autres secteurs de la santé, et notamment dans le domaine des organisations de santé et dans les actions de repérage précoces des problèmes de santé.
Pourquoi un modèle transdisciplinaire d’évaluation des INM ?
Il existait 46 modèles d’évaluation des INM dans la littérature scientifique en avril 2019 (Carbonnel et Ninot, 2019). Ils avaient été construits par des chercheurs pour des chercheurs, le plus souvent dans une logique mono-disciplinaire et rarement dans une approche centrée-patient. Ils engendraient une forte hétérogénéité des protocoles d’étude et de la manière de concevoir une INM (approche, méthode, technique ou matériel). Les résultats étaient épars, discutables, peu transférables, rarement reproductibles. Par conséquent, les pratiques étaient peu reconnues en dehors du contexte de l’étude (établissement et/ou praticien dépendance). S’en suivaient des doutes sur leur efficience (ex., efficacité, innocuité, pertinence, utilité, coût-efficacité), leur contenu (ex., hétérogénéité des doses, procédures, ingrédients, techniques, contextes, populations cibles), leur approbation (ex., comités d’éthique), leur diffusion (ex., avis contradictoires de reviewers), leur enseignement (ex., protocoles, bonnes pratiques) et leur reconnaissance (ex., autorisation, intégration dans les nomenclatures officielles, remboursement). S’en suivaient aussi des freins à l’investissement dans la recherche et dans l’innovation, à l’apport de connaissances consolidées, à la transférabilité des pratiques et à la reconnaissance des professionnels. L’absence de modèle consensuel d’évaluation des INM laissait penser que chaque professionnel devait réinventer son programme à chaque nouveau patient devant tant de recommandations d’autorités, d’agences et de sociétés savantes trop larges ou trop contradictoires. Elle laissait aussi penser que seule la relation au patient comptait dans les effets induits sur la santé (Ninot, 2020). Elle laissait aussi la voie libre aux pratiques pseudoscientifiques, et plus largement, aux médecines parallèles avec toutes les dérives obscurantistes, sanitaires, sectaires, politiques et judiciaires que l’on connaît en France (Miviludes, 2022 ; CNOI, 2023 ; CNOM, 2023) et dans le monde (Ernst et Smith, 2018). Cette idée faisait d’ailleurs son chemin aux États-Unis dans le domaine de l’oncologie avec l’ambition de juxtaposer deux offres médicales, l’une fondée sur la science expérimentale quasi-exclusivement centrée sur la chirurgie, le médicament, la radiothérapie et le dispositif médical, et l’autre dite « complémentaire, intégrative ou traditionnelle » fondée sur l’expérience individuelle, les opinions et les traditions (Mao et al., 2022). Cette deuxième offre s’octroyant l’exclusivité des domaines de la prévention et du soin, le care de la personne face au cure de la maladie. Aussi, le NPIS Model a été co-construit avec l’idée que la science expérimentale pouvait prouver l’existence de protocoles de prévention et de soin efficaces, sûrs et reproductibles. Ce travail a été soutenu par un fond d’amorçage à la recherche participative de l’INSERM. Il a réuni plus de 1000 personnes sous la direction d’un comité de 22 experts multidisciplinaires dont 2 représentants des usagers. Cette innovation transdisciplinaire est à ce jour soutenue par 30 sociétés savantes françaises, le Centre National des Soins Palliatifs et de la Fin de Vie, l’INCa et la Plateforme Française des Réseaux de Recherche Clinique.

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