Une INM c’est quoi ?
Le référentiel pourquoi ?
A qui s’adresse cette plateforme ?
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Je suis un citoyen, un patient, un aidant ou en première visite un professionnel
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Je vais pouvoir trouver facilement des informations sur les interventions qui sont réellement des INM. Je pourrai également faire des retours d’usage. Si je souhaite aller plus loin, je serai orienté vers les conditions d’accès à l’ensemble des données et fonctionnalités du Référentiel des INM.
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Je suis un professionnel de la santé souhaitant accéder à l’intégralité des fiches INM
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Je vais pouvoir trouver des informations complètes sur les protocoles des INM pour approfondir mes connaissances et mes pratiques. Je vais pouvoir faire des retours d’usage.
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Je suis un représentant d’une autorité, d’une institution ou d’une organisation, liée à la santé
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Si mon organisme d’exercice est partenaire de la NPIS, je pourrai accéder à l’ensemble des données et fonctionnalités du Référentiel des INM.
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Je souhaite soumettre une proposition de nouvelle INM dans le Référentiel
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Si mon projet répond bien à la définition d’une INM et s’il est suffisamment étayé par des études menées scientifiquement, je serai orienté vers un formulaire qui me permettra de rédiger la fiche INM relative à mon projet.
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En savoir plus sur la NPIS et sur les INM :
Questions et réponses de la NPIS
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Une alliance mondiale en faveur des INM est-elle possible ?
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Une alliance sur les INM est indispensable aujourd’hui face aux propositions en silo de disciplines (biologie, psychologie, santé publique…), de métiers (médical, paramédical, éducatif, social…), de secteurs (prévention, soin, aide à l’autonomie, social, éducation, fin de vie, handicap…), de courants (médecines traditionnelles ou scientifiques…) à l’échelle nationale comme supranationale. La NPIS rapproche ces acteurs éparpillés et parfois divisés pour développer une meilleure compréhension, une meilleure pratique et une meilleure reconnaissance des INM. La société savante contribue au développement d’un écosystème INM souvent laissé pour compte. Elle mobilise des centaines de professionnels et d’usagers à travers le monde pour réduire le fardeau des problèmes de santé publique du 21ième siècle connus de toutes et tous. Elle pointe les INM essentielles et leurs bonnes pratiques à adresser aux bonnes personnes au bon moment de leur parcours sans critiquer d’autres solutions de santé. Concrètement, La NPIS permet :
- aux acteurs de la recherche de développer, d’évaluer et de valoriser des INM,
- aux professionnels du soin, de la prévention et de l’accompagnement social de renforcer leurs compétences et de disposer de recommandations de bonnes pratiques et d’outils de mise en œuvre des INM,
- aux opérateurs de santé de choisir, d’organiser, de tracer, de consolider, de sécuriser et de pérenniser les investissements dans les INM,
- aux agences nationales et supranationales de santé d’améliorer leur connaissance pour concevoir des stratégies efficientes en matière d’INM,
- aux gouvernements, aux organisations non gouvernementales, aux associations d’usagers et aux fédérations d’acteurs de la santé de disposer d’un langage commun sur un périmètre délimité afin d’élaborer des politiques justes, équitables et durables.
La NPIS après avoir établi un modèle standardisé d’évaluation contribue à une alliance interprofessionnelle, intersectorielle et trans-partisane en faveur des INM. A travers un sommet mondial annuel, elle réunit tous les acteurs de l’écosystème la troisième semaine d’octobre, le NPIS Summit. Cet évènement d’envergure discute de la structuration économique et réglementaire de l’écosystème avec toutes les parties prenantes. L’édition 2024 a été organisée dans un lieu hautement symbolique, la Cité Universitaire de Paris, place humaniste par excellence, ouverte au monde, à la science et à la paix, créée entre les deux guerres mondiales au siècle dernier. Chacun peut participer et contribuer à cette dynamique internationale fondée dans l’unique but de légitimer les INM dans les offres des systèmes de santé sans dénigrer les autres solutions. Cette coalition s’appelle la NPIS Alliance. -
Pourquoi cette innovation a démarré en France ?
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Le NPIS Model s’inscrit dans la stratégie française 2023-2027 de recherche et d’innovation en santé mondiale. Cette stratégie compte répondre aux impératifs d’équité et de solidarité, s’engager davantage pour la prévention des maladies et la promotion de la santé et mieux prendre en compte les interdépendances entre changement climatique, protection des écosystèmes et santé (France Gouvernement, 2023). La France s’est d’ailleurs dotée d’une Agence de l’Innovation en Santé et d’un plan d’investissement de 7,5 Mds € jusqu’en 2030 (Agence de l’Innovation en Santé, 2021). L’Agence souhaite anticiper les impacts des innovations sur le système de prévention et de soin, créer des coopérations entre acteurs publics et privés et identifier les priorités de recherche (Agence d’Innovation en Santé, 2021). Ce développement s’appuie sur une institution centrale en France sur les questions de recherche et de santé, l’INSERM (2024). Le NPIS Model dont la création a été soutenue par un fond d’amorçage de recherche participative de l’INSERM facilite la mise à disposition effective et rapide des innovations en INM de la recherche fondamentale à la pratique. La stratégie décennale sur les soins d’accompagnement publiée en 2024 a amplifié encore la nécessité du modèle d’évaluation standardisé des INM (France Gouvernement, 2024).
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La NPIS est-elle en train de créer une nouvelle chaine de valeurs ?
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Des pratiques immatérielles de prévention et de soin existent depuis la nuit des temps. Simplement, la diversification des pratiques, la multiplication des métiers au croisement entre prévention, soin et aide sociale, et la mondialisation des systèmes d’information ont nivelé ces services et les ont rendus obscurs au moment où la médecine a fait des progrès considérables dans la détection et le diagnostic précoces des problèmes de santé. La démarche interdisciplinaire et multisectorielle de la NPIS génère une chaîne de valeurs, de la conception des pratiques à leur mise en œuvre, en passant par leur réglementation et leur financement. Des initiatives particulièrement innovantes de modèles économiques se lancent partout dans le monde, paiement à l’acte, paiement au forfait, prestation de l’économie sociale et solidaire, offre favorisant le développement durable, économie e-santé, forfait innovation humaine, économie de long terme (World Economic Forum, 2024). Le Pôle prospective de la NPIS sous la direction de Michel Noguès retranscrit dans des livres ces initiatives à travers le monde (Noguès, 2022 ; Noguès, 2024). Les NPIS Forum invitent tous ceux et toutes celles qui innovent à partager leur expérience.
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Pourquoi avoir choisi l’appellation INM, terme négatif semblant s’opposer au médicament ?
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Le terme intervention non médicamenteuse (INM) n’a pas été choisi par la société savante NPIS mais s’impose. Il est utilisé par les scientifiques depuis 1975 (Figure 8). Des autorités et des agences l’emploient, l’Organisation de la Santé depuis 2003, la Haute Autorité de Santé depuis 2011, la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie depuis 2014, le Ministère de la Santé depuis 2018, le Haut Conseil de la Santé Publique depuis 2019, le Centre Européen de Prévention et de Contrôle des Maladies depuis 2020, l’Inspection Générale des Affaires Sociales depuis 2022, le Conseil Économique, Social et Environnemental depuis 2023, l’Assurance Maladie depuis 2024. De nombreuses sociétés savantes nationales et supranationales utilisent le terme INM dans leurs recommandations. Ces solutions de santé sont « engoncées » entre les produits de santé et les mesures de santé publique malgré les efforts de professionnels pour les faire connaître et reconnaître (Figure 1). Elles constituent un domaine sous-estimé de services immatériels situés entre les biens (ex., médicament, dispositif médical) et les recommandations générales de santé publique (ex : règles diététiques, mesures d’hygiène, actions environnementales). Elles peuvent être noyées dans des compilations de solutions de santé mélangeant des actions de promotion de la santé et des programmes ciblés ou confondant des méthodes d’identification d’un problème de santé et des méthodes de résolution d’un problème de santé (voir encadré 1). L’enjeu est une meilleure traçabilité des pratiques pour une amélioration continue de leur qualité, de leur sécurité, de leur implémentation et de la formation. Ces pratiques peuvent être facilement partagées d’un pays à l’autre. Le terme INM ne signifie pas « anti-médicament » ou « médecine alternative » (médecine parallèle). Il s’inspire de la rigueur du processus standardisé au niveau mondial de validation du médicament pour établir les bonnes pratiques scientifiques et cliniques. A terme, nous pensons que l’abréviation INM prendra le pas sur son intitulé complet comme OMS, IBM, SEAT et tant d’autres.
Des registres de pratiques non médicamenteuses aux critères et aux contours imprécis.
Des catalogues compilent toute sorte de pratiques de santé parmi lesquels les INM semblent noyées. Certaines s’adressent à la population générale, certaines sont ciblées. Les critères de sélection sont hétérogènes. Les objectifs diffèrent. Les modalités pratiques diffèrent. Trois exemples parmi tant d’autres, deux aux Etats-Unis EBCCP ou Mindtools, et un en France (Capitalisation Santé).
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Pourquoi attribuer un code unique à chaque INM listée dans le Référentiel ?
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L’interopérabilité entre les systèmes d’information des opérateurs de santé et des financeurs est la condition cardinale de l’efficience des INM. L’attribution d’un code unique à une INM améliore l’information, la prise de décision, la qualité de la mise en œuvre, la traçabilité, la monétisation et les analyses d’impact. Une INM devient ainsi un acte identifié dans une nomenclature institutionnelle. Les caractéristiques d’une INM sont décrites et justifiées par des études publiées dans des revues scientifiques à comité de lecture respectant les attendus de la recherche internationale en santé. Elles doivent être conformes au NPIS Model. Les pratiques innovantes deviennent par un processus de normalisation et d’expertise indépendante, des INM labélisées NPIS©. Elles peuvent être intégrées dans les parcours personnalisés de santé par un professionnel, une équipe pluridisciplinaire, un centre de santé, un établissement de soin, une structure médico-sociale, un réseau de santé, une plateforme digitale ou tout autre organisation habilitée à délivrer des solutions de santé. Avec une codification unique pour chaque INM et interopérable avec les nomenclatures assurancielles/métiers, les autorités d’un pays et les systèmes assurantiels peuvent mettre en œuvre des procédures de contrôle et de rétrocontrôle d’usage des INM selon leur niveau de gestion du risque (Figure 9). Les données provenant des usages et des expériences des utilisateurs, des professionnels, des opérateurs de santé et des institutions nourrissent de nouvelles questions de recherche. La recherche permet des innovations par exemple en isolant des INM plus spécifiques, plus efficaces, plus implémentables et plus efficientes au sein de plateformes et d’organisations territoriales.
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Pourquoi ne pas avoir imposé l’essai randomisé en triple aveugle comme dans le médicament ?
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Ce critère a été établi pour la validation scientifique des médicaments. Penser qu’une psychothérapie dirigée par un psychologue ou un régime encadré par un diététicien peut être caché à un participant d’étude est impossible. Tout a été fait pour établir le meilleur lien de causalité entre la proposition d’une pratique et ses effets sur la santé en tenant compte de la spécificité des INM sans dévoyer les attendus de rigueur et d’éthique de la recherche dans le domaine de la santé. Nos recommandations limitent au maximum les biais et favorisent la validité et la reproductibilité. Cela n’empêchera jamais certains individus ou promoteurs de frauder. Compte tenu des risques moindres pour la santé des INM par rapport produits de santé à action rapide (chirurgie, médicament à action rapide, dispositif médical implantable) et de leur intérêt potentiel dans la prévention, l’essai pragmatique en vie réelle ou d’effectiveness en anglais répondait le mieux à la prise en compte des risques. Par contre, l’évaluation d’une INM a justifié la réalisation d’une étude implémentation dans le pays donné afin de ne pas extrapoler des résultats d’un contexte culturel à un autre.
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